Ce signe d’effort musculaire intense empêche souvent un coureur d’atteindre la ligne d’arrivée. Et cela, peu importe son niveau. Est-il dans ce cas possible de courir avec une contracture au mollet ? On vous donne la réponse dans cet article.

Courir avec une contracture au mollet : comment ça se passe ?
La contracture musculaire au mollet est une contraction involontaire et douloureuse d’un muscle de la jambe : le gastrocnémien ou le soléaire. Elle est le fruit d’une activité trop dure ou mal préparée, qui survient fréquemment lorsque la charge de travail ou la distance parcourue augmente brusquement.
L’un de ces muscles se raidit alors, ce qui crée une gêne persistante même à la marche. La performance du sportif se retrouve limitée, et ce, même au repos.
Une contraction au niveau du soléaire ou du gastrocnémien se manifeste par :
- Une douleur intense au mollet pendant la course ou quelques heures après
- Une intensification de la douleur au toucher
- Un mollet enflé, dur et quelquefois avec une bosse
Selon les études menées par les experts, cette pathologie atteint les pratiquants du trail et les coureurs en côte. La raison ? Ils utilisent de façon intense et répétée les muscles du mollet.
Est-ce permis de courir avec une contracture au mollet ? |
Courir avec une contracture au mollet est fortement déconseillé. Le muscle est déjà très tendu et une sollicitation plus poussée conduit à sa déchirure. |
Quelles sont les principales causes d’une contracture au mollet ?
Les principaux facteurs de la contracture au mollet sont :
- Une activité sportive intense sans échauffement
- Une absence d’étirement après une séance
- Une utilisation trop forte du muscle sans temps de récupération
- Une sollicitation du mollet trop brusque après un long moment sans exercice
- Un manque d’hydratation
- Une mauvaise chute
Sachez que cette douleur au mollet peut aussi toucher d’autres personnes que les sportifs. C’est le cas chez ceux qui ont des métiers physiques impliquant l’usage de ce muscle ou provoquant une contraction au niveau des jambes.
Bon à savoir |
La contracture au mollet constitue un des motifs les plus courants des arrêts de l’entraînement chez les coureurs de semi-marathon. Viennent ensuite les autres raisons comme courir avec une arthrodèse de la cheville. |
Comment soigner une contracture au mollet ?
La contracture au mollet peut tout à fait être soignée par différents moyens :
Le repos
Le repos est le meilleur traitement pour remédier aux contractions douloureuses des muscles de la jambe. Il est nécessaire de s’offrir assez de temps pour récupérer après chaque effort.
Si elle est légère, 2 à 3 jours suffisent. Par contre, pour une contracture au mollet modérée, prenez une semaine, voire plus.
Toutefois, les médecins recommandent de pratiquer une activité sportive de faible intensité pendant ce laps de temps. Un sport doux comme le yoga favorise la sécrétion d’endorphine et prévient la fonte musculaire.
Et, dès que vous vous sentez mieux, préférez toujours consulter l’avis d’un professionnel de santé avant de reprendre la course. Une reprise brusque risquerait d’aggraver la contracture.
La chaleur
L’application d’un objet chaud sur le mollet endolori relaxe le muscle et apaise les tensions. Elle atténue les douleurs et favorise la circulation sanguine. Pour cela, contentez-vous d’une serviette humide chaude. Le mode d’emploi est simple : appliquez quand vous ressentez l’un des symptômes de la contracture.
L’électrostimulation
Elle consiste à stimuler les muscles par des impulsions électriques transmises par des électrodes placés sur la peau. Une méthode très utilisée pour atténuer les courbatures.
Le courant de très faible intensité stimule les cellules nerveuses et inhibe les récepteurs de la douleur avant d’atteindre le cerveau. L’électrostimulation accélère le processus de récupération en massant les zones tendues du mollet.
Point important |
Contracture et courbature au mollet sont souvent confondues. Une contracture apparaît 24 heures après une course, après une longue pause. Les courbatures sont passagères et n’entraînent aucun risque de déchirure. Elles ne demandent que du repos et la reprise ne dure pas longtemps. |
La contracture au mollet peut-elle être évitée ?
Les douleurs au mollet peuvent facilement être évitées grâce à quelques indications :
Une bonne hydratation et une alimentation adaptée
La déshydratation est l’une des principales causes de la contracture. Pensez à vous hydrater correctement tous les jours, et particulièrement la veille d’une course. N’oubliez pas de compenser la perte en eau par sudation après l’entraînement.
Un coureur doit avoir un bon équilibre en minéraux dans son alimentation. Le magnésium, le potassium et le sodium contribuent au bon fonctionnement des muscles et des échanges cellulaires. Assurez-vous d’avoir un apport suffisant en vitamines et en antioxydants. Ces deux éléments réduisent l’inflammation.
Tous ces éléments nutritifs sont présents en grande quantité dans les fruits, les légumes et les autres aliments riches en oméga-3. Par exemple, le poisson qui contient de bons acides gras nécessaires pour la constitution des muscles.
Conseil d’expert |
La prise de compléments alimentaires multivitaminés est surtout conseillée si vous faites la course pendant le ramadan. Ils contiennent des minéraux qui renforcent les os et améliorent la santé des muscles. |
Faire des exercices préventifs
Les exercices pour apaiser les contractures aux mollets fonctionnent très bien pour les prévenir. Pensez à les intégrer petit à petit dans votre programme d’entraînement, surtout en fin de séance. Augmentez progressivement l’intensité et échauffez-vous bien.
Les pauses après chaque exercice font partie intégrante des exercices sportives. Elles ne doivent pas être négligées. Elles donnent assez de temps au corps pour récupérer, mais le préparent aussi aux autres mouvements.
À la fin de l’entraînement, ne négligez pas les étirements et les mouvements de relaxation. Ils donnent de la souplesse aux muscles et favorisent une meilleure circulation du sang. Un bon étirement prévient même les tensions musculaires.
Utiliser les bonnes chaussures de course
Ce détail est souvent relégué à la partie esthétique du domaine sportif. Pourtant, il joue un grand rôle dans le confort et la protection des mollets durant l’effort.
Les chaussures de course doivent être à la bonne pointure, ni être trop serrées, ni trop lâches au risque de vous gêner. Choisissez une paire avec le meilleur amorti. Les muscles du mollet seront ainsi moins sollicités.