La course à pied est souvent perçue comme un allié inattendu contre les douleurs dorsales, à condition d’être pratiquée avec précaution.
Courir avec une hernie discale est-il vraiment sans danger dans ce cas ? Voici les points à savoir pour mieux comprendre la course à pied avec un tel inconfort.

Courir avec une hernie discale : est-ce dangereux ?
Courir avec une hernie discale n’est pas déconseillée, mais sous certaines conditions :
- Le coureur peut marcher normalement
- Avoir un niveau de souffrance inférieur à 3/10
- Ne pas boiter avec les pas normaux
- Aucune apparition de malaises ni de crises 24 heures après la course
Si l’un de ces critères n’est pas coché, le running avec une hernie discale engendre des risques. La course diminue la hauteur des disques intervertébraux. Et en cas de crise de hernie, cette tendance décuple la sensation de douleur dans les régions lombaires et cervicales.
Conseil de l’expert |
Il faut ajouter au planning d’entraînement des exercices de renforcement musculaire. Les mouvements d’étirement doivent aussi être adaptés. Il faut insister sur les hanches et l’arrière des cuisses ou ischio-jambiers. |
Pourquoi est-il bénéfique de courir avec une hernie discale ?
En dehors des crises, faire du sport est bénéfique pour les maux de dos. Cette discipline renforce les disques lombaires selon certaines recherches. Les sportifs à pas réguliers et les coureurs de longues distances ont une meilleure santé des lombaires que les personnes non sportives. D’autant plus que cette pathologie est rare chez les coureurs à pied par rapport au reste de la population.
Renforcement des disques lombaires
Lorsqu’elle est pratiquée pendant plusieurs années, la course à pied s’avère bénéfique pour les disques lombaires. Elles subissent des chocs à répétition et se renforcent. Cette solidification de zones intervertébrales se constate notamment aux vertèbres L4, L5 et L5 S1. Ces parties sont sensibles à la formation de la hernie discale.
Atténuation de la douleur
L’exercice physique améliore la circulation du sang dans le dos. Elle réduit l’inflammation et accélère le processus de guérison. La course libère aussi de l’endorphine. Il s’agit d’un analgésique naturel sécrété par le corps.
Augmentation de la flexibilité
L’étirement fait partie intégrante de chaque séance sportive. Il améliore la flexibilité des muscles dans le dos et peut même prévenir les douleurs.
Point important |
La course présente aussi des effets positifs sur le bien-être mental. D’autant plus que ce facteur peut intensifier les douleurs. La libération d’endorphine aide à abaisser le niveau de stress et procure un sentiment de soulagement. |
Comment reprendre la course avec une hernie discale ?
Reprendre la course après une crise de hernie discale est possible et ne contient qu’un risque minimal. Certains coureurs reprennent facilement leurs précédentes performances, sans récidive ni malaise. Mais cette reprise doit s’accompagner de quelques recommandations :
- Obtenir une autorisation de reprise de sport du médecin ou du chirurgien
- Suivre un programme de renforcement du dos dans les premières semaines de l’entraînement
- Ne ressentir aucune gêne ni douleur supérieures à 3/10 pendant et après chaque séance
Le plus souvent, le médecin ajoute plusieurs conseils à son aval de la reprise de la course :
- Opter pour un entraînement de manière progressive
- Commencer par des footings de 10 minutes maximum et alterner avec la marche rapide
- Bien surveiller l’évolution de la douleur après chaque course
- Courir seulement sur des surfaces souples et sans dénivellation
- Prendre le temps de bien s’échauffer avant chaque entraînement
- Faire des exercices de cardio : marche rapide, vélo, natation, vélo elliptique
Quels sont les dangers de la course avec une hernie discale ?
Même si cette discipline est recommandée en cas de hernie, elle comporte quelques risques si elle est pratiquée en pleine crise. Le sport risque d’intensifier la pression dans l’épine dorsale. Les vibrations provoquées par le contact des pieds sur le sol multiplient l’altération des disques. La course engendre aussi d’autres complications chez une hernie discale mal soignée :
- Augmentation du niveau de souffrance
- Formation d’un pincement nerveux dû au déplacement du disque lombaire
- Accélération de l’usure des autres lombaires
Mais ces risques ne signifient pas pour autant qu’il faut arrêter le sport. Il faut seulement ajuster l’intensité de l’entraînement par rapport à la pathologie. Pendant les crises les plus douloureuses, privilégiez le yoga ou la natation. L’arrêt de toute discipline sportive peut atrophier les muscles dorsaux et induire encore plus de complications.
Quelles sont les alternatives à la course ? |
Les sports doux renforcent le tonus musculaire sans pour autant trop forcer le dos. Ce sont :La natation pour évacuer le stress et pour les exercices cardio Le pilate pour améliorer la posture du dos et renforcer le troncLa marche rapide pour travailler les mollets et les jambesCes disciplines sont aussi idéales en cas de tendinite. |
Comment atténuer la douleur due à la hernie discale ?
Les malaises induits par cette pathologie limitent la performance d’un coureur pendant les crises. Mais il existe des méthodes qui soulagent la douleur :
La physiothérapie
C’est une alternative douce pour réduire la tension dans la région dorsale. Cette thérapie a un double objectif : elle soulage le dos et renforce les disques lombaires. Le passionné de running devient ainsi plus flexible et plus endurant malgré sa hernie.
Changer les habitudes de posture
Adopter une posture plus correcte montre de bons résultats sur les douleurs de la hernie. Ces nouvelles attitudes commencent au lit avec un matelas et un oreiller plus adaptés aux problèmes dorsaux.
Quels sont les sports interdits en cas de hernie discale ?
En cas de problème de dos, évitez les disciplines qui demandent beaucoup d’efforts à la colonne vertébrale. Parmi les plus notables, il y a :
- Le football, à cause des changements de direction trop brutaux et l’impact des tacles
- Le rugby pour les plaquages et les mêlées qui peuvent traumatiser le dos
- Le hockey : il sollicite fortement le dos pour se mettre en équilibre sur la glace
- Le tennis à cause des mouvements de torsion et des sauts pour frapper la balle
- Le ski et le snowboard qui comportent tous les deux des risques de chutes et de torsion trop intense pour un dos fragile
- La gymnastique dont les acrobaties demandent beaucoup de souplesse à la colonne vertébrale